Juin 2025 - 110 000 soldats russes encerclent Kyiv

Juin 2025 - 110 000 soldats russes encerclent Kyiv

L’histoire se répète, mais cette fois à une échelle terrifiante.

Alors que le monde détourne le regard, lassé par une guerre qui s’éternise, une menace d’une ampleur sans précédent se dessine aux portes de Kyiv. Ce ne sont plus quelques milliers, mais bien 110 000 soldats russes qui s’amassent méthodiquement autour de la capitale ukrainienne, formant un étau mortel qui se resserre jour après jour.

Les images satellites ne laissent aucune place au doute :

  • colonnes de blindés s’étirant sur des kilomètres,

  • systèmes d’artillerie lourde positionnés en formation offensive,

  • hôpitaux de campagne installés en prévision de combats massifs.

Tous les signes d’une offensive imminente sont là, criants, hurlants.

Les services de renseignement occidentaux parlent d’une force de frappe trois fois supérieure à celle qui avait tenté de prendre la capitale en février 2022. Trois fois plus puissante. Trois fois plus préparée. Cette fois, Moscou ne laisse rien au hasard. Cette fois, l’objectif n’est pas d’intimider ou de négocier. L’objectif est clair, glaçant : faire tomber Kyiv, quoi qu’il en coûte. Et les Ukrainiens le savent. Dans les rues de la capitale, les visages sont tendus, les regards tournés vers le nord, là où le tonnerre de l’artillerie se rapproche inexorablement.

Je n’arrive pas à dormir depuis que j’ai vu ces chiffres. 110 000 soldats. CENT-DIX MILLE. C’est… c’est comme si une ville entière, armée jusqu’aux dents, se préparait à en dévorer une autre. J’ai des amis à Kyiv. Des gens ordinaires. Une prof de piano. Un développeur informatique. Une famille avec deux petites filles. Ils me disent qu’ils entendent déjà les bombardements au loin, que l’électricité est coupée 18 heures par jour, que l’eau devient rare. Mais ils refusent de partir. « Où irions-nous? » m’a demandé Olena hier soir. « C’est notre maison. Si nous partons tous, il ne restera plus d’Ukraine à défendre. » Sa voix était calme, mais j’entendais la peur derrière chaque mot.

Et comment ne pas avoir peur? Ils savent ce qui s’est passé à Bucha, à Irpin, à Mariupol. Ils ont vu les fosses communes, les témoignages, les preuves. Et maintenant, cette même force destructrice revient, mais en bien plus massive, bien plus déterminée. Je me sens tellement impuissant. Tellement en colère aussi. Parce que le monde continue de tourner comme si de rien n’était, comme si 110 000 soldats aux portes d’une capitale européenne était un fait divers parmi d’autres.

Ce déploiement massif n’est pas qu’une simple escalade militaire – c’est le signe d’un changement fondamental dans la stratégie du Kremlin. Après deux ans de guerre d’usure, de gains territoriaux minimes et de pertes humaines catastrophiques, Poutine semble avoir opté pour un coup de poker désespéré : concentrer une force écrasante sur un objectif symbolique ultime. Prendre Kyiv, c’est frapper au cœur même de la résistance ukrainienne, c’est s’emparer de la capitale historique de la Rus’ de Kyiv que Poutine considère comme le berceau de la civilisation russe.

Les analystes militaires sont formels : cette concentration de forces indique une volonté d’en finir rapidement, brutalement, quelles qu’en soient les conséquences humaines. Les tactiques de terreur observées précédemment à Mariupol – bombardements systématiques des infrastructures civiles, siège total coupant eau et électricité, empêchement des évacuations – risquent d’être appliquées à une échelle jamais vue.

Moscou semble prêt à transformer la troisième plus grande ville d’Europe en un champ de ruines pour atteindre son objectif. Cette offensive n’est plus guidée par une logique militaire conventionnelle, mais par une volonté politique désespérée de présenter une « victoire » à une population russe de plus en plus sceptique face au coût humain et économique de cette guerre.

Je me suis entretenu avec un ancien stratège militaire hier soir, quelqu’un qui connaît bien la doctrine russe. Ce qu’il m’a dit m’a glacé le sang. « Ce n’est plus une opération militaire classique que Poutine prépare, » m’a-t-il expliqué, « c’est une tentative d’effacement. Effacement d’une ville, d’un symbole, d’une résistance qui l’humilie depuis deux ans. »

J’ai du mal à comprendre cette logique de destruction totale. Vraiment. Comment peut-on mobiliser tant de ressources, tant d’hommes, tant de matériel, non pas pour conquérir ou même occuper, mais pour anéantir? Et pourtant, l’histoire nous a montré que c’est exactement ce dont Poutine est capable. Grozny réduite à un tas de gravats. Alep bombardée jusqu’à ce qu’il ne reste plus pierre sur pierre. Mariupol transformée en ville fantôme. Je me demande si nous avons collectivement compris l’ampleur de ce qui se prépare. Ce n’est pas juste une bataille pour une ville – c’est une tentative d’effacer l’idée même d’une Ukraine indépendante. De briser définitivement la volonté de résistance d’un peuple entier en frappant son cœur symbolique avec une violence inouïe.

Et le plus terrifiant? Poutine n’a plus rien à perdre. Les sanctions sont déjà là. L’isolement international aussi. Il est allé trop loin pour reculer.

Sa seule option est d’aller jusqu’au bout, quelles qu’en soient les conséquences.

Juin 2025

SourceICI.

Dans la foulée, le Premier ministre canadien, Mark Carney, hôte du G7, a annoncé que le Canada allait fournir une nouvelle aide militaire à Kiev pour 1,27 milliard d’euros, notamment pour des drones et des véhicules blindés. Il a redit « l’importance d’être solidaire de l’Ukraine » et « d’exercer une pression maximale sur la Russie, qui a refusé de venir à la table des négociations ».

Source: ICI.