La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson (« MP ») est une maladie dégénérative progressive qui affecte principalement les régions du cerveau qui contrôlent le mouvement. Elle se caractérise par les tremblements incontrôlables, la rigidité des muscles et la lenteur des mouvements.
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Les principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont ...
- les tremblements,
- la lenteur des mouvements
- la raideur musculaire.
D'autres troubles comme un état dépressif, une fatigue, des troubles digestifs... peuvent être associés.
La maladie de Parkinson est une maladie chronique,
d’évolution lente et progressive, dont le début est insidieux.
Les symptômes n'apparaissent que lorsque 50 à 70 % des neurones à dopamine sont détruits et que le cerveau n'arrive plus à compenser. Cette phase sans symptômes dure plusieurs années.
Lorsque les symptômes apparaissent, ils sont fluctuants et ne touchent d'abord qu’un côté (droit ou gauche). Ce n'est que dans un deuxième temps qu'ils deviennent bilatéraux, mais ils restent toujours asymétriques (plus prononcés d'un côté que de l'autre).
La maladie se caractérise par l’association des trois symptômes du syndrome parkinsonien :
- tremblement,
- akinésie (lenteur des mouvements)
- rigidité.
Mais ces trois symptômes ne sont pas forcément tous présents en même temps. Chacun peut être d’intensité variable, l’un ou l’autre pouvant prédominer et d'autres symptômes sont souvent associés.
Le tremblement de repos
Le tremblement apparaît lorsque la personne a les muscles complètement relâchés, au repos, et il disparaît lors du mouvement.
Il est lent et affecte surtout les bras ou les mains réalisant des mouvements de la main comparables à l’émiettement du pain ou au comptage de la monnaie. Il peut également affecté les lèvres et le menton ou les pieds (mouvements de pédalage). Il est aggravé par les émotions et le calcul mental.
Ce tremblement peut rester longtemps intermittent (il apparait ou disparait selon les moments).
Il n’est pas systématique : 30 % des personnes ayant une maladie de Parkinson ne présentent pas ce symptôme.
L'akinésie ou lenteur dans les mouvements
Il s’agit d’une lenteur dans l’initialisation et la coordination des mouvements. Elle interfère avec toutes les activités de la vie courante :
- la marche est ralentie, elle s’effectue à petits pas, les bras ne se balancent plus naturellement ;
- la personne éprouve des difficultés à se lever d’une chaise ou à se retourner dans son lit ;
- les paupières clignent moins souvent. Le visage est figé, pauvre en mimiques. La voix est monocorde et affaiblie ;
- la personne a des difficultés dans les mouvements fins comme le boutonnage des vêtements, l’ouverture d’un bocal.
- L’écriture est plus lente, les caractères sont plus serrés et petits.
La rigidité des mouvements ou hypertonie
Il s’agit d’une tension excessive des muscles. Elle provoque une sensation de raideur qui peut être douloureuse. Elle peut toucher tous les muscles du corps. Cependant, elle prédomine le long de la colonne vertébrale, ce qui génère une posture penchée vers l’avant.
Les autres symptômes de la maladie de Parkinson
En dehors de ces trois principaux signes, la maladie de Parkinson peut aussi s’accompagner :
- des troubles cognitifs: baisse des capacités de mémoire, troubles de l’attention, ralentissement de la pensée ;
- des troubles du sommeil (nombreux rêves agités) ;
- d'une perte de motivation voire d'un véritable état dépressif, qui survient chez la moitié des patients.
Enfin, d’autres symptômes apparaissent au cours de l'évolution de la maladie et sont également associés de façon irrégulière :
- une fatigue marquée avec somnolence dans la journée ;
- une diminution de l'odorat ;
- des troubles digestifs : constipation, amaigrissement, des troubles de la déglutition...
Le diagnostic de la maladie de Parkinson
Le diagnostic repose uniquement sur les symptômes et l’examen clinique. Un avis spécialisé auprès d'un neurologue avant la mise en route du traitement est souhaitable.
L'examen clinique et, dans certains cas, des examens complémentaires, tels que les examens biologiques sanguins ou des examens d’imagerie cérébrale (scanner cérébral ou IRM), permettent d'éliminer :
- un tremblement essentiel ou de cause différente ;
- un syndrome parkinsonien dû à la prise de médicaments (neuroleptiques, anti-émétiques...), à une intoxication par des métaux (manganèse...) ou à d'autres maladies neurologiques.
Le diagnostic de maladie de Parkinson n'est confirmé qu'après plusieurs mois d'évolution lorsqu'une amélioration est observée grâce au traitement.
L'évolution de la maladie de Parkinson
Une fois le diagnostic de maladie de Parkinson posé, un traitement est mis en place. Celui-ci est remarquablement efficace au début. L’amélioration fonctionnelle se poursuit souvent pendant plusieurs années. Cette période est qualifiée de « lune de miel ». Elle varie suivant les patients ; de 5 à 7 ans en moyenne, elle peut atteindre une dizaine d’années.
Au terme de cette période, des problèmes de contrôle des muscles (appelés complications motrices) apparaissent progressivement. Les tremblements, la lenteur des mouvements (ou akinésie) et la rigidité (ou hypertonie) s’aggravent. Des dyskinésies (mouvements involontaires agités et rapides) surviennent.
Les symptômes de la maladie de Parkinson réapparaissent à distance de la prise médicamenteuse. L’efficacité du traitement dopaminergique s'épuise dans la journée à distance des prises de médicament, obligeant le médecin à fractionner les doses de L-Dopa et à rapprocher les prises.
Des passages d'un état avec symptômes parkinsoniens à un état sans symptôme sont observés à tout moment de façon imprévisible. Les mêmes mouvements sont réalisés avec une grande difficulté à certains moments, et s’avèrent très faciles à d’autres : c’est l’effet dit « On-Off » :
- Durant les phases « Off », la personne présente des signes d’akinésie (blocage important, instabilité posturale, difficultés sévères à la marche, risque élevé de chutes).
- Durant les phases « On », la personne est mobile et alerte. Cependant, elle présente des mouvements anormaux (appelés dyskinésies).
D’autres complications sont possibles, comme :
- une déformation lente de la posture (corps penché en avant), une marche à petits pas les pieds paraissant collés au sol, des troubles de l'équilibre avec chutes ;
- des troubles cognitifs, une confusion mentale et des hallucinations, le plus souvent visuelles, des troubles psychotiques ou compulsifs dus au traitement dopaminergique, une dépression ;
- des insomnies, des mouvements brusques voire violents accompagnant les rêves ;
- une perte de l'odorat ;
- des troubles digestifs (nausées, constipation, difficultés à avaler avec risque de fausse route...) ;
- des troubles urinaires avec des besoins urgents d'uriner ;
- une hypotension orthostatique ;
- des troubles sexuels ;
- une hypersudation.
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