Cancer de la peau chez 50 ans et plus : il n’y a pas que les grains de beauté à surveiller.

Cancer de la peau chez 50 ans et plus : il n’y a pas que les grains de beauté à surveiller.

Lorsqu’on parle de cancer de la peau, on pense d’abord aux grains de beauté suspects. Pourtant, dans bien des cas, ce ne sont pas eux les coupables. Selon la dermatologue Isabelle Gallay, de nombreux autres signes cutanés peuvent être le reflet d’un cancer. Cet article met en lumière les différents types de cancers de la peau et les signaux d’alerte à ne pas négliger, surtout chez les personnes de plus de 50 ans. Mieux informé, on peut consulter plus tôt, et parfois sauver sa peau.

Le cancer de la peau n’est pas unique : il en existe plusieurs types, chacun avec ses signes particuliers. Le plus courant est le carcinome basocellulaire, qui représente 70 % des cas, suivi du carcinome épidermoïde. Le mélanome, souvent associé aux grains de beauté, ne représente que 10 % des cas, mais c’est le plus dangereux. Il est donc essentiel de ne pas se concentrer uniquement sur les grains de beauté et de rester attentif à d’autres formes d’atteintes cutanées. La plupart des cas de cancer de la peau au Canada sont soit des carcinomes basocellulaires, soit des carcinomes spinocellulaires. Ces cancers de la peau ont tendance à se manifester à un âge plus avancé sur des régions de la peau qui ont été exposées de manière répétée au soleil (comme le visage, le cou ou les mains).

Le carcinome basocellulaire peut passer inaperçu, car ses signes sont discrets. Il peut apparaître sous la forme de petites perles blanchâtres, de tâches rosées ou de petits boutons durs. Selon la Dr Gallay, ce type de cancer évolue lentement et touche surtout les zones exposées au soleil, comme le visage et le corps. Ignoré, il peut cependant s’étendre progressivement.

Le carcinome épidermoïde est souvent précédé de lésions appelées kératoses actiniques. Ce sont des tâches rosées fréquentes après 50 ans. Lorsqu’elles deviennent squameuses, saignent ou forment des croûtes, il faut consulter. Parfois, ce carcinome évolue rapidement, sans lésions précancéreuses visibles. Un simple bouton qui s’ulcère et ne guérit pas peut être le signe d’un danger imminent.

Tout le monde peut être touché, mais certains profils sont plus vulnérables. Ce sont surtout les personnes à peau claire et celles qui s’exposent régulièrement au soleil qui sont à risque. Le phototype et les habitudes de vie jouent un rôle important dans le développement des carcinomes. Avec les années, le capital de protection de la peau s’épuise, laissant place aux dommages durables.

Quel que soit le type de cancer, il ne faut jamais attendre que la lésion évolue. La Dr Gallay insiste : “il vaut mieux consulter pour rien que trop tard”. Toute nouvelle tâchelésion, ou bouton qui ne guérit pas doit alerter. Ce n’est pas forcément un grain de beauté suspect, ça peut être un signe moins connu. Une détection précoce permet un traitement plus simple et plus efficace.

Le médecin généraliste peut être un premier recours utile. Il ne faut donc pas hésiter à consulter son médecin de famille, même pour une petite tâche suspecte.

Surveiller sa peau ne se limite pas aux grains de beauté. Les cancers cutanés peuvent se présenter sous des formes trompeuses, parfois banales en apparence. En restant attentif aux changements cutanés et en consultant rapidement, on augmente ses chances de guérison. En cas de doute, il vaut mieux consulter pour rien que de laisser un cancer évoluer dans l’ombre.

protection contre le carcinome basocellulaire

Il existe plusieurs moyens efficaces pour se protéger du cancer carcinome basocellulaire (CBC).

  • Éviter l’exposition excessive au soleil, surtout entre 10 h et 16 h, lorsque les rayons UV sont les plus intenses.

  • Utiliser un écran solaire à large spectre (UVA et UVB) avec un FPS de 30 ou plus, même par temps nuageux.

  • Porter des vêtements protecteurs, comme un chapeau à large bord, des lunettes de soleil et des vêtements à manches longues.

  • Éviter les cabines de bronzage, qui augmentent considérablement le risque de cancer de la peau.

  • Surveiller sa peau régulièrement : toute plaie qui ne guérit pas, toute excroissance brillante ou toute plaque rougeâtre persistante mérite une consultation.

  • Consulter un dermatologue pour un dépistage annuel, surtout si vous avez des antécédents familiaux ou une peau claire.

Selon la Société canadienne du cancer, la prévention repose avant tout sur la protection solaire et la détection précoce. Et si un CBC est diagnostiqué, il existe plusieurs traitements efficaces, allant de la chirurgie à la cryothérapie, en passant par des traitements topiques ou l’immunothérapie selon la gravité du cas.

Source cancer.fr et ICI et